L’administration pénitentiaire a depuis fin juin les clés de la future prison de Valence (Drôme). Le site comptera 464 places. Le chantier de 83 millions d’euros se termine. Objectif : améliorer les conditions de détention et la réinsertion des détenus.
Author apcars
Les tatouages de ses avant-bras sont ses chaînes. Jean-Michel est Prométhée enchaîné, bloqué sur la falaise par la volonté de Zeus. Il prend la parole, au centre du gymnase, et sa voix claire telle une flèche transporte les mots d’Eschyle.
Le garçon jette un regard noir à la petite troupe qui a passé une tête dans sa cellule sans lui avoir demandé l’autorisation. Il a 16 ans, en paraît 13, et s’est fait un programme de pompes quotidiennes pour prendre un peu des épaules, il y a du travail.
Les structures d’alerte et de déradicalisation mises en place en France depuis un an fonctionnent plutôt bien. Mais elles se heurtent à l’immensité de la tâche.
« Bonjour, je suis député des Hauts-de-Seine, je viens pour visiter la prison avec des journalistes. » Il est 9 h 30 ce matin-là lorsque Thierry Solere (LR) se présente à l’accueil de la maison d’arrêt de Nanterre, qui compte un millier de détenus.
Pour prévenir la récidive des personnes souffrant d’addiction aux produits stupéfiants, une expérimentation a été lancée au TGI de Bobigny.
Juger et soigner. À Bobigny, une expérience inédite en France est discrètement menée depuis trois mois. Elle s’adresse aux personnes récidivistes et…
L’APCARS vient de clore avec succès son premier cycle de « rencontres condamnés-victimes » au cours duquel 3 auteurs et 3 victimes de violences volontaires, qui ne se connaissaient pas, ont pu longuement échanger à cinq reprises, du 3 mars au 26 mai 2015.
Adeline Hazan pointe dans un avis rendu public mardi le risque de cohabitation de détenus aux degrés de radicalisation variés.
Cette expérimentation est une petite révolution pour la justice française. Pendant deux ans, le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) va proposer à plus d’une quarantaine de délinquants toxicomanes ou alcooliques récidivistes de suivre un programme thérapeutique intensif au lieu de purger une peine de prison. Soit cinq heures d’activités et de soins par jour, cinq jours par semaine, pendant une année, afin de prendre en charge de façon approfondie l’addiction qui leur a valu de retourner une nouvelle fois devant la justice.