Les peines de prison fermes prononcées pour « apologie de terrorisme » se multiplient après l’attentat de Charlie Hebdo le 7 janvier dernier. La sévérité des juges fait débat et bouleverse l’échelle des peines en vigueur actuellement.
Revue de presse
Le Syndicat de la magistrature dénonce le manque de recul des procédures lancées à la hâte après les attentats. Dans les faits, les peines prononcées varient fortement d’un tribunal à l’autre.
Rencontre avec François Troukens, un cinéaste pas comme les autres. Avant d’embrasser le métier de réalisateur, il a passé plusieurs années en prison. Condamné pour divers braquages, il a connu de près la réalité du monde carcéral. Aujourd’hui, il tient à sensibiliser la société à la nécessite de changer la prison.
Le numéro 2 du Front national dénonce « un laxisme d’Etat » sur les peines de prison. D’après Florian Philippot, « quand vous êtes condamnés aujourd’hui à 15 ans de prison, la plupart du temps, vous êtes libéré après 7 ou 8 ans ». Vrai ou faux ?
Dans le cadre d’un partenariat entre l’Opéra de Dijon et la direction des services pénitentiaires, neuf détenus ont assisté hier à la “prégénérale” d’une œuvre lyrique à l’Auditorium.
L’Association française des victimes du terrorisme (AfVT) a été mandatée vendredi par l’administration pénitentiaire pour mettre en place un programme expérimental de détection et de prise en charge de la radicalisation religieuse des détenus, selon un communiqué.
Faut-il rassembler et isoler les détenus musulmans les plus radicaux ? C’est l’une des annonces de Manuel Valls en réaction immédiate aux attentats. Une erreur, pour Sarah Dindo, de l’Observatoire international des prisons (OIP).
Pour rester « connectés à la vie », les détenus cachent un smartphone, une clé 3G ou squattent un wifi. Un prisme moral, entre autres, limite toujours les expérimentations légales pour faire entrer Internet en prison.
Rien de pire, pour le droit, que ces moments d’intense unanimité, que cette vague d’émotion qui submerge la raison.
Depuis octobre dernier, une vingtaine de détenus considérés comme radicalisés sont regroupés dans une même partie du centre pénitentiaire. Un dispositif qui pourrait être étendu.