Prison « modèle » ultra-moderne à son ouverture, puis décriée comme un « monstre » automatisé et déshumanisant, Fleury-Mérogis, plus grand établissement pénitentiaire d’Europe aujourd’hui surpeuplé, aura mardi 50 ans.
« Plus qu’une prison », écrivait l’AFP en 1964 au moment de la pose de la première pierre de ce complexe pénitentiaire de 180 hectares, c’est « un ensemble aux bâtiments clairs, harmonieux et fonctionnels », installé au milieu des champs en Essonne.
Un établissement édifié « dans l’esprit des nouvelles conceptions judiciaires, qui visent à transformer l’univers carcéral traditionnel aux austères citadelles pénitentiaires dont cinéastes et romanciers ont tant de fois décrit les hauts murs rébarbatifs et les lourds barreaux ».
Avec ses murs bas et son plan en « panoptique », offrant au gardien du poste de surveillance une large vision sur la détention, les architectes se sont inspirés du philosophe britannique Jeremy Bentham.