C’est une initiative de l’associaton Handi’chien. Chaque semaine, quatre chiens entrent dans le centre pénitentiaire d’Alençon-Condé, dans l’Orne. Des détenus condamnés à de longues peines participent à l’éducation de ces chiens destinés au final à des handicapés. Une « parenthèse » dans leur réclusion qui leur fait beaucoup de bien. Quitte à choquer ceux qui n’admettent pas ce genre de projets…
Des chiens en prison par FranceInfo
C’est Ouest France qui consacre un article à une initiative menée par l’associaton Handi’chien. Chaque semaine quatre chiens entrent dans le centre pénitentiaire d’Alençon-Condé, dans l’Orne. Des détenus participent à l’éducation de ces chiens qui sont destinés aux handicapés. Handi’chien est une association qui s’est donnée pour mission d’éduquer puis de remettre gratuitement des chiens d’Assistance à des personnes atteintes d’un handicap moteur mais aussi des « chiens d’éveil » destinés aux enfants souffrant de troubles autistiques, de trisomie, ou polyhandicapés et des « chiens d’accompagnement social » confiés à des référents dans des établissements accueillant des personnes âgées dépendantes ou des adultes handicapés. Généralement l’éducation d’un chien dure 2 ans, en famille d’accueil puis dans un des 4 Centres d’éducation handi’chien. Un chien revient à 13 600 euros à l’Association, mais tout est gratuit pour la personne handicapée.
Et donc certains de ces chiens sont éduqués par des détenus…
Depuis l’automne, des détenus participent pendant une heure par semaine à l’éducation de ces chiens. D’un côté les détenus aident à éduquer les chiens mais de l’autre la venue de ces animaux en prison est évidemment un moment privilégié pour des prisonniers qui purgent de très longues peines.
Mais comment on peut éduquer des chiens dans une prison ?
En fait durant l’heure qu’ils passent ensemble les détenus ont le droit d’utiliser le couloir pour former les labradors et les golden retriever. Ils leurs font faire des exercices décrit dans Ouest France : s’asseoir, reculer, monter sur une marche, ouvrir un placard, attraper un crayon.
Et ça fait aussi beaucoup de bien aux détenus…
C’est comme une parenthèse enchantée dans leur réclusion. Comme l’explique l’animatrice qui accompagne les chiens dans la prison, les chiens donnent confiance en eux aux détenus, les responsabilisent et libèrent même leur parole. Ils découvrent surtout qu’on peut éduquer des chiens dans la douceur, sans violence. Les éduquer et pas les dresser… Alors monsieur Fillipot dans le projet du Front national il y a un plan carcéral pour doter la France de 40 000 places de prison supplémentaires. Est ce que vous approuvez cette initiative ou est ce qu’elle vous choque comme une partie des commentateurs de la page Facebook de Ouest France qui sont très énervés qu’on privilégie les détenus mais jamais les victimes et se scandalisent qu’on « facilite la vie carcérale », expliquent que « c’est le luxe maintenant d’aller en prison », alors que les détenus sont là (je cite) « pour en chier » ?