Nouvelles places d’hébergement, plaintes à l’hôpital, procureurs spécialisés… Le Premier ministre a fait des promesses, mardi, mais sans annoncer de grosses enveloppes budgétaires.
Qu’attendre du Grenelle dédié aux violences conjugales qui a débuté mardi ? En ouverture, en présence d’une dizaine de ministres chargés eux aussi de retrousser leurs manches, le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé des premières mesures. Pour commencer, 5 millions d’euros supplémentaires devraient être débloqués pour créer, à compter du 1er janvier prochain, 1 000 nouvelles places d’hébergement et de logement d’urgence destinées aux femmes victimes de violences conjugales (220 000 tous les ans environ). Ces nouvelles places s’ajouteront aux quelque 5 000 existantes et se déclineront en 250 places «dans les centres d’hébergement d’urgence, pour assurer des mises en sécurité immédiates»,et 750 places de «logement temporaire», pour des périodes comprises entre six mois et un an, a précisé le chef du gouvernement qui n’a pas manqué de rappeler que 71 % des victimes résident au même endroit que leur conjoint violent, et la moitié de celles qui appellent le 3919 (ligne d’écoute pour les femmes victimes de violences dans leur couple) souhaitent quitter leur domicile conjugal. Suffisant ? Dans un rapport publié en novembre, le Haut Conseil à l’égalité appelait à consacrer 193,6 millions d’euros à ces hébergements contre 40,7 millions aujourd’hui. L’effort est là, mais le compte n’y est toujours pas.