Par AFP
Paris – François Hollande s’est rendu samedi au Quai d’Orsay pour une visite à la cellule interministérielle d’aide aux victimes (CIAV) en compagnie de Manuel Valls et du ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, a constaté une journaliste de l’AFP.
La création de cette cellule avait été annoncée par le Premier ministre après les attentats de janvier 2015.
Suite à l’attentat de Nice jeudi, qui a fait au moins 84 morts, un numéro unique (01.43.17.56.46) a été mis en place vendredi vers 01H00 du matin et la cellule, qui compte désormais nuit et jour 76 « répondants« , a reçu 12.000 appels et plusieurs centaines de courriels, selon une source gouvernementale.
Activée une première fois après les tueries du 13 novembre, elle est installée au Quai d’Orsay et réunit des agents des ministères de la Justice, des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de la Santé, du secrétariat d’État à l’aide aux victimes, ainsi que des membres de la Croix-rouge et d’associations.
Elle a pour mission d’informer, d’accompagner dans leurs démarches les victimes et leurs proches, de leur apporter un accompagnement psychologique et des aides sociales.
Le président de la République, le Premier ministre et le chef de la diplomatie française ont successivement visité la « cellule de crise » et les deux salles de réponse téléphonique de la CIAV.
Ces deux dernières sont chargées de recevoir les appels des victimes et de leurs proches, que « traite » ensuite la cellule de crise.
« Le but de cette visite c’est de remercier tous les personnels qui se dévouent (…), de montrer qu’il y a la capacité de répondre à tous les appels, mais c’est aussi de dire à tous ceux qui ont vécu ces drames, qui en souffrent psychologiquement, de se faire connaître, de se faire recenser et de se faire enregistrer dans cette cellule« , a expliqué le président devant des bénévoles de la Croix Rouge.
Le chef de l’Etat s’est félicité de la mobilisation de l’ensemble des ministères concernés et des associations et bénévoles. « C’est vraiment une très belle image de la France, parce que la France elle est capable aussi de s’engager quand il y a une épreuve. Elle ne reste pas immobile, elle ne reste pas statique, elle ne reste pas simplement spectatrice du drame ou de la catastrophe ou de l’attaque, elle est engagée« , a-t-il estimé.
« Elle est engagée, c’est ce que nous devons tous être dans la cohésion qui est la nôtre, et dont vous donnez ici le meilleur des exemples« , a-t-il salué.
François Hollande a aussi évoqué avec émotion la douleur des victimes qu’il a rencontrées à Nice. « Ce dont ils nous parlaient n’étaient pas de leur propre souffrance physique, mais de leur souffrance psychologique, d’avoir vu des enfants, des proches écrasés, renversés, avec une horreur épouvantable« .
Ce sont de fait « des milliers de personnes« , dont de nombreux enfants, qui sont potentiellement impactées par l’attaque de Nice, a aussi souligné le Premier ministre Manuel Valls.
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