Comment « loger » les quelque 1 300 condamnés en attente qu’une cellule se libère en Norvège ? Afin de soulager en urgence son système carcéral encombré, Oslo souhaite louer des cellulles dans des prisons néerlandaises, a annoncé le ministère de la justice norvégien lundi 8 septembre.
Outre cette liste d’attente, la surpopulation carcérale risque d’augmenter en Norvège en raison d’importants travaux d’entretien entrepris dans les prisons du pays. Oslo a donc entamé des discussions avec les autorités néerlandaises « au sujet de la location d’espace de détention », a indiqué le ministre de la justice norvégien, Anders Anundsen.
LE PRÉCÉDENT BELGE
Les Pays-Bas louent déjà certaines cellules vides à leur voisin belge. Depuis 2010, environ 550 détenus belges ont ainsi exécuté leur peine aux Pays-Bas, après la signature d’un traité entre les deux pays en 2009, a annoncé le secrétaire d’Etat à la justice et à la sécurité néerlandais, Fred Teeven, dans un communiqué (en anglais).
Un traité similaire devra être conclu avec la Norvège, précise-t-il, et les détenus purgeront leur peine sous un régime carcéral norvégien. Pour les Pays-Bas, dont la population carcérale diminue depuis 2008, cette location permettra de créer des emplois et d’occuper les cellules vides.
Si le principe d’un gouverneur de prison norvégien est acquis entre les deux pays, des détails restent à régler. Avant d’envoyer son « surplus » de prisonniers purger leur peine aux Pays-Bas, la Norvège doit vérifier dans ses lois s’il est légal que des gardiens étrangers s’occupent de condamnés norvégiens. Enfin, le pays scandinave précise qu’il n’enverra pas ses prisonniers dangereux, comme Anders Behring Breivik.
