L’aide aux victimes, mode d’emploi

130 personnes sont mortes dans les attentats de Paris, selon le dernier bilan établi vendredi 20 novembre. 350 ont été blessées. 40 sont toujours en réanimation, et 200 hospitalisées. Avec leurs proches, c’est donc la vie de milliers de personnes qui est bouleversée. Voici ce qui est mis en place pour les aider.

Dès samedi, la cellule interministérielle d’aide aux victimes, la CIAV, a été activée au Quai d’Orsay. 50 personnes s’y relaient de 8h à minuit, pour répondre au numéro vert 0800 40 60 05.

10.000 appels ont déjà été reçus. Les membres de deux réseaux associatifs, l’Inavem et la Fenvacsont missionnés par le ministère de la justice pour aider les victimes dans la durée. Ce sont eux qui ont aidé les familles à la recherche d’un proche, annoncé les décès, expliqué les démarches à accomplir pour les obsèques. Mais leur travail est loin d’être terminé.

Indemniser rapidement les victimes

Au plan matériel, le Fond de Garantie des victimes d’actes de terrorisme a versé les premières avances de frais, notamment pour le déplacement des familles, et les frais d’obsèques, entièrement à la charge de l’état. Les associations accompagnent les familles dans toutes les étapes, de leurs demandes d’indemnisation jusqu’à la procédure judiciaire dans laquelle elles peuvent se constituer partie civile.  

N’oublier personne

 Les témoins des attentats qui n’ont pas été blessés physiquement, mais qui sont choqués psychologiquement, auront pour la plupart besoin d’être suivis et accompagnés. Or certains pourraient avoir des scrupules à demander de l’aide, explique Stéphane Gicquel, le secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs. 

 Evaluer son préjudice

 Il est important de garder tous les documents liés aux attentats, et de faire établir un certificat médical pour les personnes dont les blessures ne sont pas visibles, explique le responsable de la Fenvac. C’est indispensable pour la suite de la procédure.

Quand faut-il porter plainte ?

Faut-il tout de suite prendre un avocat, se constituer partie civile ? Ce n’est pas utile de se précipiter, explique Stéphane Gicquel : les victimes et leurs proches doivent avant tout penser à eux, et tenter d’aller mieux. La procédure judiciaire sera longue, et les associations sont là pour les aider et les informer.

Quelle aide pour les orphelins ?

A plus long terme, se pose aussi la question des enfants des victimes. Beaucoup de jeunes parents sont morts dans les attentats, notamment au Bataclan. L’Etat n’abandonnera pas leurs enfants, assure Stéphane Gicquel.

Un numéro à contacter si vous êtes victime ou proche de victime : le 0800 40 60 05. 

 

Par Corinne Audouin, | 21 Novembre 2015 à 08:00
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