Le parquet de Paris crée un pôle cybercriminalité pour protéger les entreprises

Les sociétés hexagonales sont vulnérables face à des cybercriminels de plus en plus organisés. Pour lutter efficacement contre ces pirates informatiques, qui s’emparent des données personnelles détenues par les entreprises, le parquet de Paris renforce ses équipes et crée un pôle cybercriminalité.

Le parquet de Paris veut mettre des bâtons dans les roues des cybercriminels qui menacent les entreprises françaises. Le procureur de la capitale, François Molins, a annoncé le 1er septembre une réforme de ses services d’enquête : il va muscler les équipes chargées de ce type de dossiers, pour lutter plus efficacement contre les infractions financières commises par les hackers, qui se multiplient.

Augmentation exponentielle des escroqueries

Le procureur, repris par l’AFP, affirme que les entreprises, dans un contexte de marasme économique, sont vulnérables face « aux pratiques criminelles et au risque d’ingérence des capitaux criminels ». Pour lui, « la lutte contre la cybercriminalité est désormais un enjeu majeur. […] Une augmentation exponentielle des affaires de faux ordres de virement au préjudice de nombreuses entreprises […] des escroqueries sur sites de e-commerce [ou]d’usage frauduleux de cartes bancaires » est en cours, souligne François Molins.

Deux magistrats sont désormais affectés à un nouveau « pôle cyberciminalité ». La division économique et financière du parquet de Paris est renforcée. Elle compte désormais 20 parquetiers. Le tribunal de grande instance de la capitale a créé il y a sept mois une nouvelle institution, le parquet national financier, entrée en activité le 1er février. Bygmalion, Tapie… des affaires sensibles, jusque-là traitées par le parquet de Paris, lui ont été confiées. La nouvelle organisation s’occupe également des dossiers de travail dissimulé, de concurrence ou de contrefaçon. Elle aussi pourra compter sur des équipes plus nombreuses : ses effectifs ont doublé, passant de 5 à 10 personnes.

Lélia de Matharel

source : Usine-digitale.fr
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