La lutte anti-terroriste justifie des mesures exceptionnelles : C’est ainsi que le tristement célèbre Patriot Act est devenu une référence négative. Chacun songe aux libertés publiques et ne se doute probablement pas que cet appétit de sécurité fait peser également des menaces sur la liberté de la recherche. Pour bien comprendre ce phénomène, il faut le rapporter à un phénomène plus général qui est celui de la judiciarisation de la vie collective à laquelle n’échappent plus ni les historiens, ni les anthropologues, ni les autres chercheurs. On a vu ces dernières années se multiplier des affaires dans lesquelles ils ont été sommés d’ouvrir leurs dossiers à la police, ou appelés à la barre pour témoigner dans des procès ou encore accusés de diffamation et obligés répondre publiquement de leur sérieux, de leurs méthodes et de leur impartialité. Comment assurer la liberté de la recherche, garantir l’indépendance du chercheur tout protégeant les droits de chacun ?
Avec l’agenda de Laure de Vulpian,
Et le reportage de Sophie Bober aux côtés de Frederick T. Davis, avocat aux barreaux de Paris et New-York, qui donnera un éclairage sur la situation outre-Atlantique
Invité(s) :
Nadia Marzouki
Laetitia Atlani-Duault, anthropologue, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD)