L’expérience, lancée début 2012 par le gouvernement Sarkozy à Toulouse et Dijon, aurait dû être étendue à huit nouvelles cours d’appel.
La Chancellerie a décidé de geler l’extension à huit régions supplémentaires, prévue en janvier 2013, de l’expérimentation des jurés populaires en correctionnelle lancée en début d’année à Dijon et Toulouse, a confirmé lundi soir son porte-parole.
L’information a été donnée en fin de journée sur Twitter par l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire).
«La Chancellerie gèle l’extension de la réforme des « jurés populaires » dans les tribunaux correctionnels», indique le message.
«Audiences plus longues, jurés pas plus sévères que les juges soit-disant laxistes, une réforme (…) qui fait « pschitt »», commente le syndicat, qui a toujours manifesté son hostilité à cette réforme emblématique de la présidence de Nicolas Sarkozy en matière de justice.
Cette réforme, censée «rapprocher les citoyens de la justice», prévoit que deux «citoyens assesseurs» siègent aux côtés de trois magistrats, en première instance et en appel, pour le jugement de certains délits passibles d’au moins cinq ans de prison, comme les atteintes aux personnes.
Lancée en janvier dans le ressort des cours d’appel de Toulouse et Dijon, cette expérience devait être étendue à huit nouvelles cours d’appel (Douai, Lyon, Bordeaux, Colmar, Angers, Orléans, Montpellier et Fort-de-France) au 1er janvier 2013.