Inscrite dans la loi d’août 2014 relative à l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité des sanctions pénales, la justice restaurative a pour ambition d’améliorer la réinsertion sociale des auteurs d’infractions, de contribuer à la réparation psychologique de la victime et de rétablir, entre la victime et la société, l’équilibre altéré par l’acte infractionnel. Un dispositif complémentaire à la justice traditionnelle qui permet aux victimes, aux auteurs mais aussi aux représentants de la société de s’exprimer.
Pour l’heure, deux services régionaux de justice restauratives existent : le premier, le SRJR Ile de France, créé en juin 2014 par l’APCARS, une association socio-judiciaire dédiée aussi bien aux infracteurs qu’aux victimes – a été confié à deux anciennes étudiantes du professeur Cario. Le deuxième, encore plus récent, rayonne sur la région Midi-Pyrénées mais n’a pas en- core mis en œuvre de mesures. En revanche, à l’ini- tiative conjointe de l’Apcars, du Spip du Val d’Oise et de l’Énap, une première session de rencontre condam- nés-victimes a eu lieu au printemps dernier. Ce cycle réunissait trois hommes condamnés pour des vio- lences volontaires ou des braquages à des peines de un à dix ans, et suivis par le Spip sous le régime du sursis mise à l’épreuve, et trois hommes victimes pouvant présenter un préjudice important suite à des faits de violence remontant à plusieurs années.