Deux cent cinquante nouveaux surveillants viennent d’arriver. Lundi, ils testeront la prison parisienne. Le 7 janvier, les 80 premiers détenus arriveront. Nous avons visité les lieux.
Des surveillants, en uniforme bleu siglé « Administration Pénitentiaire », qui vont et viennent comme en rodage, par petits groupes, dans une prison aux cellules vides. Des livreurs qui courent dans tous les sens avec des chariots, entre les sas et les lourdes portes métalliques. Là, au fond d’un couloir, des ouvriers, disqueuse à la main, procèdent à des « ajustements » de chantier. Et dans l’air, de la poussière qui vole…
La mythique prison de la Santé, boulevard Arago et rue de la Santé, à 300 m de Denfert-Rochereau (XIVe), est dans sa dernière ligne droite.
Après les vacances de Noël, le 7 janvier prochain, elle rouvrira après cinq ans de titanesques travaux. Ce sera un remue-ménage dans tout le quartier, redouté par les riverains, avec un ballet de fourgonnettes de la Pénitentiaire, des allées et venues des escortes des prisons, des voitures de police. Tous feront converger la première vague des nouveaux « pensionnaires ».
Quatre vingt détenus extraits des prisons engorgées de Fleury-Mérogis (Essonne) et Fresnes (Val-de-Marne) reprendront possession d’une partie de cette prison fraîchement rénovée, qui a terme devrait accueillir dans ses cellules, toutes équipées de douche, télé, petit frigo et plaque de cuisson, plus de 800 prisonniers. Uniquement des hommes, tous majeurs.