FIGAROVOX/TRIBUNE – Les 7000 places de prisons supplémentaires ne verront pas le jour pour 2022 comme prévu. L’avocat Guillaume Jeanson juge ce délai supplémentaire irresponsable, compte tenu de la surpopulation carcérale.
Le Canard enchaîné en avait annoncé la couleur la semaine dernière. Le Monde vient de nous en servir le fumet : une douce effluve de trahison, comme seuls les professionnels de la politique semblent en avoir le secret.
Selon les informations de Jean-Baptiste Jacquin, «la Chancellerie a déjà fait son deuil de plusieurs projets censés compter parmi les 7 000 nouvelles places de prison promises d’ici à 2022.» Les structures d’accompagnement vers la sortie, pour ceux condamnés à des courtes peines ou ceux finissant de purger des longues peines, verront ainsi le jour «plus tard». Et les deux prisons expérimentales centrées autour du travail, dans le cadre d’un partenariat avec des entreprises privées, «devraient attendre 2023 au mieux».
Pour mesurer le chemin parcouru sur ce dossier ubuesque, reprenons un temps l’historique.