Alors que les agressions physiques ou verbales se multiplient à l’encontre des surveillants de prison, dans les centres de détention de la région, une de nos équipes est allée à la rencontre de l’un d’eux, au Havre. Témoignage.
Des conditions difficiles
25 surveillants de prison ont été agressés par des détenus au centre de détention de Saint Aubin Routot, près du Havre, depuis le début de l’année 2015. Des faits semblables ont aussi été relevés au centre des Vignettes à Val de Reuil, durant la même période.
Selon les syndicats, le manque de moyens et de personnels sont à l’origine de ces actes. Les conditions de travail y sont parfois difficiles. 700 personnes sont incarcérées dans ce centre. Un agent pénitentiaire peut donc se voir attribuer la surveillance de 95 détenus.
Selon les syndicats, le manque de moyens et de personnels sont à l’origine de ces actes. Les conditions de travail y sont parfois difficiles. 700 personnes sont incarcérées dans ce centre. Un agent pénitentiaire peut donc se voir attribuer la surveillance de 95 détenus.
Garder la foi
Gaël est surveillant pénitentiaire au Havre. Malgré les difficultés (l’enfermement, des horaires décalés, les tensions avec les détenus…) il continue d’aimer son métier pour son aspect social. Au-delà du travail de surveillance, il revendique aussi son utilité dans le processus de réinsertion des détenus.
Son expérience précédente (il était médiateur dans les transports en commun) lui a permis d’apprendre à désamorcer les conflits et de reconnaître les situations de danger. Une expérience qui ne fait pas de lui « un héros ». Il sait aussi laisser la place à ses supérieurs si besoin.
VIDEO : le reportage de Myriam Libert et Anne-Laure Meyrignac et les interviews de :
- Gaël, surveillant de l’Administration Pénitentiaire
- Olivier Duval, secrétaire local CGT – Centre pénitentiaire du Havre