Saisi par le Premier ministre, le Conseil économique, social et environnemental a rendu ce mardi son avis : il préconise le renforcement des moyens dédiés à la préparation de la sortie et le développement des alternatives à la détention.
«A la sortie de prison, on ressent de la joie mais aussi beaucoup de déception. On est laissés à l’abandon, livrés à nous-mêmes, et on doit tout reprendre à zéro», confie Omar, un ancien détenu suivi par l’association de réinsertion Wake Up Café. Après avoir été emprisonné neuf ans, le trentenaire n’a toujours pas retrouvé d’emploi ni de logement stable, plus d’un an après sa sortie. Ce mardi, il est venu dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour témoigner du parcours du combattant que représente la réinsertion. Saisi en septembre, pour la première fois sur ce sujet, par le Premier ministre, le Conseil présentait ses conclusions en présence de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. Près de 80 organisations de la société civile ont travaillé sur cet avis, avec un mot d’ordre : «La réinsertion des personnes détenues, l’affaire de tous et de toutes».