L’exfiltration des ex-combattants de l’EI se ferait, selon nos informations, dans le cadre d’une « opération internationale coordonnée », notamment appuyée par les Etats-Unis.
Le scénario de retour des djihadistes français détenus par les Kurdes dans la zone irako-syrienne s’est un peu plus précisé, vendredi 8 février. Alors qu’au moins 70 à 80 enfants et une cinquantaine d’adultes sont retenus depuis de longs mois dans la région, une des options les plus sérieuses sur laquelle travaille Paris est, selon nos informations, une opération de rapatriement internationale coordonnée. Une exfiltration qui s’appuierait notamment sur une aide logistique américaine, comme l’ont indiqué au Monde des sources françaises concordantes, confirmant une information de BFM-TV.
« Une opération coordonnée ne signifie pas forcément une opération conjointe », précise une source gouvernementale, laissant entendre qu’elle pourrait être déclinée sous différents formats. « Il y a plusieurs options sur la table, dont celle d’une expulsion générale, quel que soit le pays auquel appartiennent » les djihadistes, ajoute cette source, expliquant que des discussions avaient notamment lieu entre pays européens et du Maghreb. « Ce que font les Belges n’est pas sans effet sur nous », précise encore cet interlocuteur : fin 2018, l’Etat fédéral belge a été condamné à rapatrier plusieurs enfants dont les mères étaient retenues en Syrie.
Ces éléments rejoignent l’hypothèse d’une opération internationale reposant sur un accord entre alliés afin d’organiser une sorte de pont aérien permettant l’évacuation des djihadistes étrangers de Syrie. Un tel système aurait l’avantage de pallier le manque de moyens de certaines nations pour récupérer leurs djihadistes et d’encadrer la sortie des personnes concernées avec toutes les garanties du droit international. La sécurité de la manœuvre in situ, sous le contrôle militaire des Etats-Unis, ne serait pas un point d’inquiétude.
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