Dans l’imaginaire collectif, le travail au noir est plutôt réservé au monde du bâtiment ou de la restauration. On en trouve pourtant aussi dans les administrations les plus importantes. Sur les 40 000 collaborateurs réguliers des palais de justice, plusieurs milliers travaillent sans être déclarés. Une situation qui dure depuis longtemps, comme a pu le constater l’Oeil du 20h.
De l’interprète au délégué du procureur C’est le cas notamment d’un interprète régulièrement employé par le TGI de Paris. Il n’est pas fonctionnaire et est payé en fonction des missions qui lui sont confiées. Premier problème : le ministère de la Justice lui doit 9000 euros au titre de ses missions effectuées… en 2014.
Second problème, l’interprète n’est pas déclaré. Un cas isolé ? Pas vraiment. Nous avons aussi rencontré un délégué du procureur. Cet ancien médiateur social n’est pas magistrat mais un collaborateur extérieur du ministère. Et lui non plus n’est pas déclaré. Plutôt étonnant quand on sait que le rôle d’un délégué du procureur est de faire… des rappels à la loi.