Publié le 24/01/2017 à 07:34
Les autorités judiciaires ont bien compris que pour les victimes toulousaines, ce procès à Paris était difficile à avaler. Et posait beaucoup de problèmes notamment matériels.
Une association, l’APCARS, a donc été désignée par le procureur général de la Cour d’appel de Paris pour accompagner et informer les victimes. Une permanence téléphonique a été ouverte dès le mois d’octobre 2016, une adresse électronique a été réservée à cela et trois rencontres se sont déroulées à Toulouse, les 25 novembre, 14 décembre et 5 janvier, avec les parties civiles.
Dans la pratique, ces parties civiles qui viendront à Paris pourront être indemnisées de leurs frais d’hébergement et de déplacement. Pour certaines, un système d’avance de frais a même été mis en place. Le public sera accueilli dans la Première chambre de la Cour d’appel de Paris, dont l’accès est rue de Harlay et qui peut accueillir 300 personnes. La mezzanine sera réservée à la presse.
Par ailleurs, pour les personnes ne pouvant faire le déplacement à Paris, l’audience sera retransmise en vidéo au Palais des Congrès Pierre Baudis à Toulouse, une salle pouvant accueillir 800 personnes. Entre le 14 mars et le 11 mai, c’est l’espace Vanel de l’Arche Marengo (Médiathèque) qui accueillera le public, le centre de congrès ayant été réservé.
Pour faciliter l’accès à cette salle et pour permettre aussi l’émargement rapide des parties civiles, un système de badge a été mis au point, évitant un surcroît de travail au service du greffe. Au 17 janvier, 280 badges avaient ainsi été délivrés.
Ces salles de retransmissions ne seront pas assimilées à des salles d’audience : il n’y aura pas de dialogue possible avec Paris. Si l’audition d’un témoin depuis Toulouse s’avère nécessaire, alors, la vidéoconférence devra s’effectuer à l’intérieur des locaux du Palais de Justice de Toulouse.
Par ailleurs, l’accès aux salles de retransmission sera contrôlé pour empêcher que des témoins cités n’assistent aux débats avant leur comparution devant la Cour, ce qui est une règle habituelle.
Les audiences se dérouleront les mardis et mercredis après midi, les jeudis toute la journée, avec possibilité d’intercaler des audiences supplémentaires les mercredis matin, en cas de besoin. Le procès devrait théoriquement s’achever le 24 mai.