Article publié le 6/ 06/2011 sur liberation.fr
Le député UMP des Alpes Maritimes Eric Ciotti propose de durcir nettement l’exécution des peines de prison, avec la suppression des réductions automatiques de détention, dans un rapport qu’il doit remettre mardi à Nicolas Sarkozy et que publie lundi Le Figaro.
Parmi les cinquante propositions du rapport figure l’abandon des crédits automatiques de réduction des peines (actuellement trois mois d’incarcération en moins la première année de détention, deux mois par année suivante).
Eric Ciotti préconise d’instaurer une période «intangible» de «placement sous main de justice» comprenant la détention et la période de mise à l’épreuve et correspondant à la durée de la peine prononcée.
L’exécution des peines serait placée sous la responsabilité du parquet, les actuels juges d’application des peines intervenant en cas de différend entre le parquet et le condamné.
Une «forme de service civique» serait instaurée pour les mineurs récidivistes.
Alors que les aménagements de peine peuvent s’appliquer aux personnes condamnées à deux ans de prison maximum, le député propose de les limiter aux peines n’excédant pas une année.