L’administration pénitentiaire a depuis fin juin les clés de la future prison de Valence (Drôme). Le site comptera 464 places. Le chantier de 83 millions d’euros se termine. Objectif : améliorer les conditions de détention et la réinsertion des détenus.
Vue de l’intérieur de la partie maison d’arrêt de la nouvelle prison de Valence Florence Beaudet © Radio France
La future prison de Valence a pris forme. Un énorme chantier de 83 millions d’euros mené par Spie-Batignolles depuis décembre 2012. L’administration pénitentiaire s’est fait remettre les clés fin juin. Les 309 personnels y prendront progressivement leurs fonctions d’ici l’automne.
Visite d’une cellule de la future prison de… par francebleu-rhonealpesbour
L’arrivée des détenus commencera en novembre avec le transfert des prisonniers de l’actuelle maison d’arrêt de Valence. A partir de janvier, seront installés les condamnés à de longues peines dans la partie maison centrale. Un total de 464 places, trente-trois mille mètres carrés de bâtiments sur une emprise de quatorze hectares entre le quartier Briffaut et la Lacra, le périphérique de Valence.
Des cellules individuelles
L’objectif dans cet établissement moderne est d’améliorer les conditions de détention. D’abord grâce à des cellules individuelles : 8,5 mètres carrés pour la partie maison d’arrêt, 10 mètres carrés dans la partie maison centrale. Les étages sont ouverts avec des coursives. Des tons colorés. Un vrai choix pour « éviter le sentiment d’isolement » commente le directeur Hugues Belliard, et pour « permettre au surveillant d’évoluer en toute sécurité en voyant en permanence son collègue à l’étage ».
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Les liens avec les familles sont censés également être améliorés. En plus des classiques parloirs, trois petits appartements ont été aménagés avec même des chaises bébés.
Cela répond aux exigences de la Cour européenne des droits de l’homme qui pointe régulièrement les mauvaises conditions de détention en France.
Le Procureur général de Grenoble en visite ce mardi a apprécié. Pour lui, « c’est un progrès certain par rapport à d’autres établissements ».
Les détenus fabriqueront des chaussures
Ce centre pénitentiaire se veut à « réinsertion active ». L’Etat y a mis les moyens : à commencer par du travail pour une partie des détenus. Deux ateliers sont prévus, de confection des chaussures des personnels de l’administration pénitentiaire.
Sont également intégrés à l’établissement : des salles de cours, une bibliothèque, une salle de spectacles, un grand gymnase. Cinq heures d’activités encadrées seront obligatoires par jour pour les détenus.
Est-ce que ce n’est pas trop ? Ces activités sont au contraire nécessaires souligne encore le directeur pour « se réapproprier les règles et le respect de soi et des autres ».
Dès l’arrivée du détenu, il est également prévu une évaluation et une prise en charge de ses éventuels problèmes de violence ou d’alcool. Pour préparer dès le début la meilleure réinsertion possible à sa sortie.
Des filins anti-hélicoptère
Cela reste un lieu de privation de liberté avec au-dessus de tous les espaces extérieurs des filins, des câbles tendus pour empêcher d’éventuelles évasions par hélicoptère.